Lundi 18 janvier 2021
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Résultats prometteurs avec tériflunomide chez les patients traités par interféron bêta.
Sanofi-aventis annonce
de nouveaux résultats à un an d’une étude de phase II avec tériflunomide, un nouveau traitement de fond
oral, en cours de développement dans la sclérose en plaques (SEP) récurrente. Les résultats montrent une
amélioration thérapeutique, avec un profil de tolérance en ligne avec celui rapporté dans une étude
précédente de phase II en monothérapie, chez les patients traités par interféron bêta (IFN-β) - traitement
standard de la SEP récurrente - et recevant du tériflunomide 7 mg ou 14 mg, comparé à ceux traités par
l’IFN-β et ayant reçu un placebo oral.
Ces résultats ont été l’objet de la présentation orale principale du congrès annuel de l’ACTRIMS (American
Committee for Treatment and Research in Multiple Sclerosis),
à San Antonio, aux Etats-Unis. Cette étude
fait partie d’un vaste programme de développement clinique du tériflunomide en monothérapie ou en
complément d’autres traitements de fond de la SEP.
Bien que cette étude de phase II (n=116) n’avait pas la puissance statistique nécessaire pour tester des
différences d’efficacité, les résultats ont montré une réduction significative du nombre de lésions cérébrales
(en risque relatif),
évaluées par l’imagerie par résonance magnétique (séquence pondérée en T1 Gd),
chez
les patients traités par une dose stable d’IFN-β et recevant du tériflunomide 7mg ou 14mg (respectivement
86% ; p=0,0005 et 82,8% ; p<0,0001) comparé à ceux ayant reçu une dose stable d’IFN-β et un placebo
oral. A un an, aucun effet secondaire inattendu n’a été observé avec tériflunomide comparé à ceux rapportés
lors des six premiers mois de l’étude. Enfin, le nombre d’arrêts prématurés pour cause d’effets indésirables
liés au traitement est faible et comparable dans les trois groupes (placebo : 2 ; 7 mg : 3 ; 14 mg : 3).
« Les résultats à un an de cette étude exploratoire sont encourageants car ils montrent une amélioration
significative de l’activité de la maladie mesurée par IRM, et un profil de tolérance acceptable, lorsque
tériflunomide est ajouté à un traitement stable par interféron bêta », a déclaré Mark S. Freedman, HBSc,
MSc, MD - Professeur de Neurologie du Département de Médecine de l’Université d’Ottawa (Ontario,
Canada). « Rajouter un traitement aux patients déjà traités par interféron, mais chez lesquels persiste une
certaine activité de la maladie comme le révèle l’IRM ou le taux de récidives, pourrait permettre de répondre
à un besoin médical encore non satisfait. Nous espérons retrouver ces résultats dans le cadre d’un
programme de développement clinique de phase III ».
Une tendance à une réduction dose dépendante du volume des lésions cérébrales (diminution du risque
relatif) a aussi été observée chez les patients traités par l’IFN-β et recevant du tériflunomide 7mg ou 14mg
(respectivement 72,1 % ; p = 0,11 et 70,6 % ; p = 0,01),
comparé à ceux traités avec l’IFN-β seul. Il a
également été observé une tendance à une réduction dose-dépendante du taux de récidive annuelle de la
maladie chez les patients recevant du tériflunomide 7mg ou 14mg (respectivement 32,6 % ; p = 0,43 et
57,9 % ; p = 0,11) comparé à ceux traité avec l’IFN-β seul.
Les effets indésirables les plus fréquents liés au traitement sont les infections des voies respiratoires
supérieures dans leur ensemble (placebo : 17,1 %, 7 mg : 16,2 %, 14 mg : 23,7 %),
essentiellement des
rhinopharyngites et des sinusites, les céphalées de tous types (placebo : 7,3 %, 7 mg : 5,4 %, 14 mg :
18,4 %) et divers troubles digestifs (placebo : 24,4 %, 7 mg : 18,9 %, 14 mg : 31,6 %). Le nombre de cas ou
l’on a observé une diminution de la numération leucocytaire a été comparable dans les groupes tériflunomide
et placebo (placebo : 3, 7 mg : 3, 14 mg : 4),
et aucun patient n’a interrompu son traitement pour cause de
neutropénie ou d’infection.
Les effets indésirables hépatiques liés au traitement étaient essentiellement une augmentation
asymptomatique du taux d’enzymes hépatiques n’allant pas au-delà de trois fois la limite supérieure du taux
normal (principalement une augmentation des alanines aminotransférases (ALAT). Aucun cas
d’augmentation simultanée des ALAT et de la bilirubine totale n’a été rapporté.
© Hanicap Infos - source : sanofi-aventis