Mercredi 20 janvier 2021
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Les experts de l’association JNA inviteront les pouvoirs publics à aller plus avant dans la considération d’une nouvelle vision stratégique de santé, intégrant le déterminant de santé « audition » en diffusant son programme 2020 – 2030 La santé auditive.
A l’origine de la JNA, il y a 23 ans, les experts bénévoles
de l’association se donnaient pour objectif de « sortir
l’audition de l’oubli ». A l’entrée de cette nouvelle
décennie, la visée est que chacun intègre l’audition
parmi les déterminants de sa santé et de sa qualité de
vie. C’est par cette reconnaissance qu’il sera possible
d’optimiser son état général de santé et c’est par elle
également que les pouvoirs publics agiront pour
augmenter le niveau général de santé de l’ensemble de
la population. Le jeudi 12 mars 2020, lors la 23 e
édition de la campagne JNA, près de 3 000 acteurs de la
santé mobilisés localement vont œuvrer en ce sens,
convaincus que le tableau noir de l’audition peut être
évité. Nous avons tous la possibilité d’agir ! Il est
urgent.
1) Intégrer l’audition à son suivi santé
Outre la perte naturelle de l’audition avec l’avancée en âge, qui est naturellement à
prendre en charge, la dose de stress acoustique est également à considérer. Elle est
le produit de la durée de l’ensemble des expositions sonores sur la journée, de la
puissance et de l’absence de temps de récupération auditive. Ce sont donc non
seulement les effets auditifs mais AUSSI les effets extra-auditifs qui sont à prendre en
compte. Ces derniers contribuent à la fatigue, à l’irritabilité, aux maux de tête etc.
2) Modifier son rapport au bruit
L’omniprésence du bruit est un facteur pathogène. La pollution sonore pourrait être
réduite si chacun prenait conscience de ses propres productions sonores dans la ville,
à l’école, en milieu de travail etc. Il est également possible d’agir sur les émissions
sonores issues des matériels et de créer des espaces écologiques pour l’oreille. Les
gains seraient alors nombreux : santé, cognitifs, sécurité… Cela questionne les effets
addictifs du bruit et du son au sein de la société. Le bruit participe au sentiment
illusoire de dynamisme, « l’effet speed ». Et bien entendu dans les milieux
professionnels où le niveau sonore dépasse 80 dB, faire du protecteur individuel
contre le bruit son ami santé.
Stop aux acouphènes, stop aux surdités accidentelles, stop aux effets extra-auditifs.
3) Modifier ses comportements d’écoute de sons
Trop longues, trop puissantes, les pratiques d’écoute de son sont sources de risques
imminents d’acouphènes et autres troubles de l’audition.
Par ailleurs, la qualité des sources sonores - travaillées pour rendre l’oreille paresseuse -
questionne également au-delà de leur simple caractère pathogène sur les cellules
sensorielles de l’oreille ou les fibres du nerf auditif, la charge mentale à gérer.
4) Développer son « acuité auditive »
L’ouïe est un sens au service du développement cognitif de la vie fœtale à la fin de vie.
Plus ce sens est affiné et plus il devient source pour décupler ses potentiels en affinant
les 3 fonctions clés de l’audition : l’alerte, la communication, les émotions.
Cette ressource est intéressante pour intégrer aisément les apprentissages mais pour
optimiser les apports des aides auditives lorsqu’elles sont nécessaires. En effet, le
cerveau a la possibilité d’aller chercher les informations sonores mémorisées, « la
mémoire auditive » pour potentialiser le décodage des informations sonores.
5) Motiver les pouvoirs publics à reconnaître l’audition parmi les déterminants de santé
A ce jour, le suivi de l’audition est réalisé au travers d’une approche « bobologie » : si les
otites séreuses sont régulières, si une difficulté de compréhension survient et si la
presbyacousie s’installe. Il est marqué par des décennies d’une politique orientée
« curative » et « handicap ». Or, il serait nécessaire de l’intégrer comme un biomarqueur
à suivre. Un changement de paradigme est nécessaire.
Le jeudi 12 mars 2020, plus de 2 500 acteurs de la prévention et de la santé seront mobilisés
partout en France pour proposer aux jeunes des journées de dépistages auditives ainsi que
différentes animations, conférences-débats, des concerts pédagogiques, des forums santé.
L’association JNA a développé des outils de prévention qui leur seront mis à disposition :
brochures Nos oreilles on y tient !, affiches, site internet et protections auditives. L’application
sonomètre dB JNA sera également téléchargeable afin que chacun puisse se rendre compte du
volume sonore environnant.
Enfin, les experts de l’association JNA inviteront les pouvoirs publics à aller plus avant dans la
considération d’une nouvelle vision stratégique de santé, intégrant le déterminant de santé
« audition » en diffusant son programme 2020 – 2030 La santé auditive. Une nouvelle vision
stratégique de santé.
© Handicap Infos - source : communiqué de presse